Un an et demi s'est écoulé depuis leur premier album qui m'avait transcendé. The Drums sont revenus, en Septembre dernier, et non sans heurts, avec leur second enregistrement studio intitulé Portamento. On les avait laissé dans leur indie-pop new-wave, sorte de revival Beach Boys aux embruns d'été et mélancolique, de la musique de maintenant volontairement seventies (voir plus), à la limite du kitsch mais toujours savamment dosé, toujours classe, old-school mais jamais démodé. De l'eau à coulé sous les ponts, Adam le guitariste a jeté l'éponge, le groupe a tangué, s'est presque perdu entre tensions internes, la surprise de leur énorme succès qui leur a fait tourner la tête, la reconnaissance de leurs pairs et les tiraillements familiaux. De ce climat de chaos, The Drums, Pierce en tête de gondole, en sont sorti plus forts, ses membres resserrés autour d'une finalité commune, l'écriture d'un second opus viscérale, dépassant le simple écrin de la musique légère qu'était leur premier album éponyme. Portamento est ainsi une œuvre beaucoup plus noire, négative et bouleversante, en ce sens qu'elle n'est pas composée de chansons fédératrices que d'aucuns s'appropriaient comme étant de pures passades d'été, le groupe tombe alors le masque et offre un album intime. Comme si The Drums étaient intrinsèquement voués à réaliser un LP fondamentalement triste, sorte d’exutoire à leurs blessures passées, une façon de tourner la page. Léger bémol, un disque légèrement inégal, l’empêchant de dépasser les sommets du premier et génial The Drums. Peu sont ceux qui s'attendaient à une évolution si rapide, et si réussie. Triste et brillant.
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