samedi 23 novembre 2013

Colours In The Street



Le marais poitevin regorge de trésors et c'est en tombant sur Colours In The Street que l'attrait culturel de la région m'interpella réellement. A la première écoute, quelque chose de familier... pourtant les quatre jeunes niortais chantent dans la langue de Shakespeare, et très vite on décèle une influence criante de groupes alternatifs anglo-saxons. Certaines de leurs mélodies, notamment certains riffs de guitare (Your Round) accompagnés de la voix d'Alex nous rappelle instinctivement les Irlandais de Two Door Cinéma Club, tandis que d'autres, moins lumineuses mais tout aussi entêtantes, nous renvoient à l'écho chaotique de la voix de Yannis Philippakis des anglais de Foals. On y voit aussi des airs de ressemblance avec Alt-J, mais on préfère y aller doucement avec les superlatifs et les comparaisons. Collaborant ensemble depuis seulement trois petites années, les quatre jeunes compères sont les talents montants de l'année 2013 et ont sorti leur premier EP intitulé "Paper Child", contenant quatre singles et trois remixes, dont un bien glorieux des Naive New Beaters, rien que ça. On en oublierait presque de parler de l'artwork de l'album qui en dit long sur leur musique; une musique saturée de couleurs, profonde. C'est beau, beau comme un doublé de Mamadou Sakho au stade de France, un soir de Novembre.