mercredi 30 juillet 2014

The Nodz, doucement mais sûrement


Il y a deux ans, on s'était tâté d'écrire un petit article sur ces cinq mecs du Sud de la France qui venaient de réaliser un petit clip et une chanson parfaite pour les vacances intitulée, de façon novatrice, Holidays, un enregistrement honnête et gratuit symbolisant leur début à pas de velours sur la scène pop-indé française. Trop mauvais pour le foot de leur propre aveux, bien meilleurs pour faire de la musique afin de se faire bien voir auprès des filles, The Nodz avançaient tels des gamins musicos surdoués mais fainéants, préférant flâner et prendre du bon temps en buvant des bières dans le sud plutôt que de se lancer à corps perdus dans l'écriture et la production d'un album. Des débuts sans prises de tête, comme leur musique, quelques titres doucement amenés et étonnement enivrants, on plongeait la tête la première dans leur univers sans complexes et lumineux.
Eté 2014, les sudistes de The Nodz récidivent via un coup d'éclat ravageur et merveilleux, une petite pépite de soleil et de fraicheur intitulée Foreign Love agrémentée d'une vidéo NSFW comme disent les beaufs (ceux qui cherchent une façon de dédouaner leur fainéantise par ce terme). Résultat, un son qui se densifie, encore plus rayonnant et positif, une sorte de groupe speedé et cousin de Vacationer en somme.
Avec tout ça, l'album référence pour les vacances, selon eux, c'est Première Consultation de Doc Gynéco. En attendant le leur, assurément.








THE NODZ - GREEN LIGHT par TheNodz

mercredi 28 mai 2014

Lee Fields & The Expression, 2ème.


On vous avait déjà parlé de Lee Fields ici, qui, lorsqu'il se mettait à collaborer avec le Menahan Street Band, faisait des étincelles. La fusion est  une nouvelle fois totale et le résultat sublime sur ce single tout frais du vieux briscard, intitulé "Don't Leave Me This Way", titre sans faux-semblants et qui revient raisonner dans le crâne aussitôt la première écoute passée.
On pourrait déblatérer longtemps sur le paradoxe total et incompréhensible entre son immense talent et sa relative discrétion, pourtant une chose est sûre, Fields porte de toute sa voix l'âme de la Soul, se faisant, comme à son habitude, l'écho des cœurs brisés. 
Entre un riff de guitare qui rappelle fortement le funk de Stretch ("Why did you do", les fans de Guy Ritchie en conviendront) et un autre qui n'est pas sans ressemblance à James Brown en fin de carrière, on peut aisément attendre le 3 Juin prochain pour la sortie de son nouvel opus, Emma Jean.

mercredi 30 avril 2014

Only Real, les vacances avant l'heure.


Ses parents l'ont laissé cultiver son don pour la musique dès son adolescence, sans doute car "ils savaient qu'il n'y avait pas d'autres options", de sa propre confession. La vingtaine passée mais une trogne en laissant paraitre 15, blondinet à moitié rouquin, Only Real, Niall Galvin de son vrai nom, s'est créé un genre bien à lui et n'a de cesse d'être comparé à King Krule outre-manche. Vaguement, on peut comprendre: tous deux des têtes de gamins faussement gentils, tous deux réellement humbles, tous deux créant leur propre univers entre pop, new-wave, electro, mais ayant le rap comme dénominateur commun et comme centre névralgique, tout deux bercés dès leur jeunesse dans la musique, seul moyen réel pour eux de s'exprimer et d'imaginer un avenir, tout deux en échec scolaire. De là m'est venu une image du parfait calvaire d'un prof; les avoir tous les deux au fond d'une classe, King Krule roupillant et façonnant sa blue-wave, Niall Galvin le sourire arrogant gribouillant sur un cahier ce qui allait devenir l'artwork de son premier EP.
Déjà de (très) long mois que le minot se traine le titre Cadillac Girl en concert et depuis quelques semaines, Only Real a décidé de le balancer comme single (et de lancer un clip pas plus tard qu'hier), cadeau de bienvenue du label qui l'a fraichement signé. Également, son premier single Backseat Kissers, exemple parfait du mixage des genres, preuve en est qu'on peut, ou plutôt qu'il peut, rapper avec un débit monstrueux et désarticulé tout en nous laissant se perdre dans les notes de guitare qu'il affectionne particulièrement, single qui fait l'effet d'un bonbon sacrément acidulé. Enfin, un dernier morceau, car on aime bien The Shoes. Alors The Shoes+Only Real, on dit oui sans même l'avoir écouté.
(PS: le mec maintient qu'il dit "she's so bold with me" et non "she's so over me".M'Ouais)