On y était: Kasabian au Zénith de Paris

22 Novembre 2011. Un Zénith de Paris qui se remplit timidement. Deux heures d'attentes, à 5 mètres de la scène. Les lumières s'éteignent, la Villette n'est plus qu'une bombe à retardement, et les membres des Subways font désormais leur apparition. Premières notes, premiers accords, premières scènes d’hystérie chez une dizaine de types alcoolisés, la "fosse" prend son sens doucement: pas mal du tout, The Subways font le boulot de chauffeur de salle, ni plus ni moins, surement ce qu'ils seront condamnés à faire toute leur carrière. D'accord j'suis assez dur avec eux, d'autant plus qu'ils deviennent des dieux pendant environ trois minutes lorsqu'ils jouent Rock&Roll Queen. Oh oui, Rock&Roll Queen en live. Ça donne le ton. Une entracte d'une demi-heure, pourtant ce n'est pas faute d'acclamations, cela n'en finit plus, venez vite, on étouffe, on a faim, on a soif, on veut les protégés d'Oasis, on veut entendre "l'album de la décennie" comme le disait si fièrement le chanteur principal Tom Meighan il y a quelques semaines.

Les ogres arrivent, des salutations de rigueurs, après tout on ne se connait pas, et c'est parti; le zénith est devenu un chaudron, rien à voir avec les excitations primaires de la première partie. Là, ça va être sauvage. Les gars de Leicester entament cette soirée par Velociraptor et Days Are Forgotten, singles de leur dernier album. Évidement nous avons droit à tout le dernier album, mais c'est là où le live devient vraiment de qualité, Kasabian nous joue la moitié de son glorieux West Ryder Pauper Lunatic Asylum et les meilleures des deux premiers albums, les déja classiques Club Foot ou Processed Beats. Tom Meighan est allé à bonne école, jetant un tambourin dans le public (comme une legende de Manchester) et est définitivement LA bête de scène britannique, ça aide de faire les premières parties de groupes comme U2 ou Muse. Entre chansons confessionnelles comme Thick As Thieves et GoodBye Kisses, et Re-Wired hit bestial entonné par une masse uniforme complètement conquise, Kasabian prouvent leur implication, leur volonté de communier (Meighan faisant un signe de croix) avec leur fans. Que dire de l'étreinte finale entre les deux leaders Tom et Sergio, résumant leur concert, et leur état d'esprit: les deux mecs s'aiment et aiment la musique, et prennent grandement en considération leur public, comme la phrase du premier se rendant compte que des voleurs de portables mesquins se sont glissé parmi l'écoute " I give you kisses, and to the robbers i give you a big fuck". Pas très fin, mais sacrément cool. Et l'heure fut venu pour nous de nous séparer, et au bout d'une énième last song on eut droit à une reprise à capella de Michelle des Beatles, bredouillant les quelques mots de français a moitié maitrisé, mais l'intention est là. Goodbye Kisses.

Résurrection

Arthur R., Irek et Tendance sont des personnages qui se calquent sur le rythme de la fac, alors ne voit rien d'anormal dans une absence de 5 mois! Toujours est-il que toi aussi tu nous as manqué. Alors pour se faire pardonner, on te promet qu'on va se rattraper. Déjà, cadeau, un p'tit truc, une broutille, enfin bon, une pépite quand même. Un roi de la new soul, l'élite avec Raphael Saadiq, j'parle bien sur d'Aloe Blacc, dans une vidéo arrache-coeur pour sa chanson You Make Me Smile de son dernier album. Simplement, un arc-en-ciel de bonheur et de positivité lui sort de la bouche, en plein milieu du métro parisien, et le contraste est à la foi magnifique et consternant. D'une part, le constat fait sur des individus issus de la population souterraine de paname, porte-flambeau d'une triste tradition française qui consiste à n'en avoir strictement rien à secouer de ce qui se passe en dehors de sa petite bulle, et d'autre part, un homme hors du temps, distributeur de joie pour qui veut bien lever un temps soit peu sa tête et ouvrir ses chakras du coeur. Aloe est Grand.

C'est du roots man, roots qu'il nous faut !

Parce qu’un jour il faut bien écrire un 2ème article, le voici ! Avec du son, du bon. Tu sais quand un groupe te sort ce qui sera pour toi l’album de l’année côté frenchie, ou tout du moins de ces 6 premiers mois ? Son ptit nom c’est « Écho du temps » de Danakil, le 4ème album de la bande de potes originaire de la région parisienne. Un reggae sans fioriture qui sent bon les vacances, le soleil mais surtout la détente. Loin du cliché du reggaerastaman français qui gueule dans son micro sans savoir pourquoi, Balik maitrise parfaitement son sujet et nous fait partager ses émotions par des sons efficaces dont vous allez avoir du mal à vous défaire. Que vous dire de plus à part que l’album est sorti le 18 février dernier et que le groupe a décidé de ne faire aucune publicité pour ce qui selon toute vraisemblance sera l’album de la consécration pour eux. Propre les mecs.

PS : Par soucis logistique (oui, il n'est pas simple de blogger en Chine..) et en clin d'oeil (malheuresement) à la non-promotion de l'album ça sera un article sans vidéos ni photos, permettez-moi juste de termnier sur un :

VIVE DANAKIL, ET VIVE LA FRANCE !

Leffe + Bros = Good Life

J'ai fait un rêve. Il était 17h, on se dirigeait à notre rythme vers le Thor, choisissant à la perfection notre table pour notre quasi-quotidienne récréation populaire de créatures routinières. Les pintes frappaient aussi fort que le soleil, mais merci aux employés communaux qui nous arrosent les jambes avec leurs tuyaux d'arrosage...Qui disait qu'Estrosi ne faisait rien pour les jeunes? L'heure tourne, les tournées s'enchaînent et on s'emporte dans une réplique grandeur nature des soirées enflammées du mercredi soir au 3D: on chante le fait qu'on ne vive qu'une seule fois, ou que t'es notre mur des merveilles. Nos voisins de tables étaient conquis, mais préféraient s'adonner à un bon vieux Scrabble. J'imagine un videur d'Europe de l'est nous blâmer d'être heureux, j'imagine aussi un saint protecteur veillant sur nos têtes et nous ramener, quatre beaux diables et un ventilo, et nous border, et nous transmettre la même envie juvénile pour recommencer la même chose le lendemain. Au fait, demain j'vais pas en Approfondissement Grec. Drôle de rêve, on peut le dire...

L'Héritier

Carrière solo pleine de promesses pour Miles Kane, que tout le monde compare à Paul McCartney. Toujours ténébreux, ambiance moins froide que celle des Last Shadow Puppets, mais toujours aussi entraînant. Hâte de voir le résultat sur un album entier, en tout cas ça promet, en plus de ça le mec est le protégé de Liam Gallagher, et même si ce dernier ne sait pas écrire, il sait voir le talent là où il y en a, et beaucoup aimerait être à la place du jeune anglais. Arrives vite le 25 Avril, arrives vite.

Un Oasis dans le désert

J'avais prédit quelque chose de cool, et bien j'me suis planté. Beady Eye, dont les premiers singles me donnaient de l'espoir quant à l'album des mancuniens, me laisse sur ma faim. Et voici un Liam à des années lumières de ce qu'il laisse paraître dans ses interviews... Sans Noel, on voit ce que ça donne: le cadet se nourrit aux "sources" du rock, en écoutant Velvet, Beatles, Stones, et à trop écouter les La's on en vient à faire des mélodies mielleuses sans force. Du Chalalala lala lala, des chansons qui semblent se terminer au bout d'une minute, LG a mangé trop de sucre d'orge et sa voix est emrobé de guimauve. Loin d'être à jeter, Different Gear, Still Speeding (toujours à fond, permets moi d'en douter) contient de bons tracks entraînants qui nous ramènent à l'origine du pourquoi on écoutait Oasis, on retrouve donc de la vigueur dans la moitié de l'album, mais on a une bonne moitié qui nous laisse pantois, du style "C'était ça, le rock dont parle sans cesse Liam? C'est ça la quintessence du citizen?". Moi, j'vois un gamin un peu perdu, qui tente d'évoluer et faire une coupure avec son frère voleur de chansons, et j'me dis qu'il avait raison, Nono a chippé les meilleures,c'est pas possible autrement...

Arcade Fire s'ennuie

Album de l'année pour les Inrocks, multiples nominations aux NME Awards (pas la soirée entre amis de samedi, les "nrj music awards", ça en jette moins), 2010 fut l'année d'Arcade Fire avec "The Suburds". Premier track du même nom que l'album, on part en banlieue avec les cousins canadiens, pas avares en chansons, seize au total sur le nouvel opus. Et quel opus..Enjoy my friends !