mercredi 30 avril 2014

Only Real, les vacances avant l'heure.


Ses parents l'ont laissé cultiver son don pour la musique dès son adolescence, sans doute car "ils savaient qu'il n'y avait pas d'autres options", de sa propre confession. La vingtaine passée mais une trogne en laissant paraitre 15, blondinet à moitié rouquin, Only Real, Niall Galvin de son vrai nom, s'est créé un genre bien à lui et n'a de cesse d'être comparé à King Krule outre-manche. Vaguement, on peut comprendre: tous deux des têtes de gamins faussement gentils, tous deux réellement humbles, tous deux créant leur propre univers entre pop, new-wave, electro, mais ayant le rap comme dénominateur commun et comme centre névralgique, tout deux bercés dès leur jeunesse dans la musique, seul moyen réel pour eux de s'exprimer et d'imaginer un avenir, tout deux en échec scolaire. De là m'est venu une image du parfait calvaire d'un prof; les avoir tous les deux au fond d'une classe, King Krule roupillant et façonnant sa blue-wave, Niall Galvin le sourire arrogant gribouillant sur un cahier ce qui allait devenir l'artwork de son premier EP.
Déjà de (très) long mois que le minot se traine le titre Cadillac Girl en concert et depuis quelques semaines, Only Real a décidé de le balancer comme single (et de lancer un clip pas plus tard qu'hier), cadeau de bienvenue du label qui l'a fraichement signé. Également, son premier single Backseat Kissers, exemple parfait du mixage des genres, preuve en est qu'on peut, ou plutôt qu'il peut, rapper avec un débit monstrueux et désarticulé tout en nous laissant se perdre dans les notes de guitare qu'il affectionne particulièrement, single qui fait l'effet d'un bonbon sacrément acidulé. Enfin, un dernier morceau, car on aime bien The Shoes. Alors The Shoes+Only Real, on dit oui sans même l'avoir écouté.
(PS: le mec maintient qu'il dit "she's so bold with me" et non "she's so over me".M'Ouais)