lundi 12 décembre 2011

On y était: Kasabian au Zénith de Paris

22 Novembre 2011. Un Zénith de Paris qui se remplit timidement. Deux heures d'attentes, à 5 mètres de la scène. Les lumières s'éteignent, la Villette n'est plus qu'une bombe à retardement, et les membres des Subways font désormais leur apparition. Premières notes, premiers accords, premières scènes d’hystérie chez une dizaine de types alcoolisés, la "fosse" prend son sens doucement: pas mal du tout, The Subways font le boulot de chauffeur de salle, ni plus ni moins, surement ce qu'ils seront condamnés à faire toute leur carrière. D'accord j'suis assez dur avec eux, d'autant plus qu'ils deviennent des dieux pendant environ trois minutes lorsqu'ils jouent Rock&Roll Queen. Oh oui, Rock&Roll Queen en live. Ça donne le ton. Une entracte d'une demi-heure, pourtant ce n'est pas faute d'acclamations, cela n'en finit plus, venez vite, on étouffe, on a faim, on a soif, on veut les protégés d'Oasis, on veut entendre "l'album de la décennie" comme le disait si fièrement le chanteur principal Tom Meighan il y a quelques semaines.
Les ogres arrivent, des salutations de rigueurs, après tout on ne se connait pas, et c'est parti; le zénith est devenu un chaudron, rien à voir avec les excitations primaires de la première partie. Là, ça va être sauvage. Les gars de Leicester entament cette soirée par Velociraptor et Days Are Forgotten, singles de leur dernier album. Évidement nous avons droit à tout le dernier album, mais c'est là où le live devient vraiment de qualité, Kasabian nous joue la moitié de son glorieux West Ryder Pauper Lunatic Asylum et les meilleures des deux premiers albums, les déja classiques Club Foot ou Processed Beats. Tom Meighan est allé à bonne école, jetant un tambourin dans le public (comme une legende de Manchester) et est définitivement LA bête de scène britannique, ça aide de faire les premières parties de groupes comme U2 ou Muse. Entre chansons confessionnelles comme Thick As Thieves et GoodBye Kisses, et Re-Wired hit bestial entonné par une masse uniforme complètement conquise, Kasabian prouvent leur implication, leur volonté de communier (Meighan faisant un signe de croix) avec leur fans. Que dire de l'étreinte finale entre les deux leaders Tom et Sergio, résumant leur concert, et leur état d'esprit: les deux mecs s'aiment et aiment la musique, et prennent grandement en considération leur public, comme la phrase du premier se rendant compte que des voleurs de portables mesquins se sont glissé parmi l'écoute " I give you kisses, and to the robbers i give you a big fuck". Pas très fin, mais sacrément cool. Et l'heure fut venu pour nous de nous séparer, et au bout d'une énième last song on eut droit à une reprise à capella de Michelle des Beatles, bredouillant les quelques mots de français a moitié maitrisé, mais l'intention est là. Goodbye Kisses.